Brel, Brel !

30 ans ! Un ami est venu dans ma chambre d’étudiant me dire, ton idole est morte. Je ne m’étais pas rendu compte que Brel était mon idole. Oui, Brel a été un modèle pour moi. Une amie à moi admire Johnny. On se moque souvent d’elle gentiment parce qu’elle déclare sa flamme pour Johnny avec beaucoup d’amour, de simplicité, d’admiration sans fard, en toute simplicité. Alors oui, j’aimais Brel. J’avais vingt ans. J’en ai cinquante et j’aime toujours Brel. France Musique vient de diffuser Voir :

Voir la peur inutile et la laisser aux crapauds…

Courir au parc, temps et instants

En courant ce samedi matin au Parc de la Tête d’Or, j’ai ressenti comme souvent à la fois :

  • l’instant
  • le temps

Je coure presque chaque week-end et je vois ce magnifique parc changer à chaque fois, passer des arbres nus aux premières pousses, puis au vert tendre, au soleil, à la chaleur, puis aux premières feuilles rousses, aux nuages de feuilles qui volent dans le vent comme des nuées d’étourneaux. Je sens le temps du temps, son cours, son fil, son passage, je le regarde comme je regarde des berges le Rhône passer dans la ville. Limite de cette analogie toutefois quand je cours au Parc, je ne suis pas assis sur la berge mais je suis sur le fleuve, je suis dans le temps, à un de ces points que je ressens plus intensément car je suis vacant, disponible pour ressentir les sensations qu’éveillent les arbres, le ciel, pour ressentir le plaisir de mon corps dans l’effort, pour laisser les idées venir, se croiser, en produire de nouvelles, comme par exemple cette idée de post.