Auteur/autrice : Gilles Bertin
Lyon, Part-Dieu des pentes de la Croix-Rousse — Paris, Le Marais
Edward Gorey, Total zoo
Magnifique publication chez les éditions Attila devenues depuis Le Tripode d’un bijou, la traduction par Jacques Roubaud de The Utter Zoo: An Alphabet de l’illustrateur américain Edward Gorey. Chacun des 26 dessins porte en regard sur la page gauche un texte mix d’ironie et de pirouette, traduit par Jacques Roubaud.
Le Kwongdzu a d’énormes serres
Que de défauts dans son caractère !

Le Kwongdzu a d’énormes serres / Que de défauts dans son caractère !
Le Twibbit a avec ses doigts
De pied des problèmes parfois

Quelques pages sont consacrées soit par Jacques Roubaud lui-même, soit de l’ouvrage initial américain The Utter Zoo: An Alphabet, quelques pages donc sont consacrées à la fin de ce magnifique livre jacquetté pistache à l’amour des mots d’Edward Gorey, artiste que m’a fait découvrir une amoureuse de Jorge Luis Borges avec qui nous parlions de Le Livre des êtres imaginaires. Pages qui dévoilent un homme pur, entier et attachant, ce dernier trait transparaissant dans chacun des 26 dessins de ce beau livre.
Total zoo, Edward Gorey, Jacques Roubaud (traducteur), 2012,ex éditions Attila devenues Le Tripode, 60 pages, 13€
Une riche fiche du livre chez l’éditeur : http://le-tripode.net/livre/edward-gorey/total-zoo

Même sans toi, Yves Jamait
On écoute !
Cabane au vélo
Un de mes premiers sténopés, cet été. Le sténopé est un… un quoi au fait ?… un art ? une technique ? une ascèse ? en tout cas un mélange d’humilité et d’enthousiasme enfantin…
Ah cette magie de créer avec quelques composants et un fer à souder son propre récepteur à cristal, je me souviens d’un poste de radio que très jeune homme j’avais fabriqué avec un transistor (ces composants électroniques à trois paTTTes) en utilisant comme antenne le toit en zinc de ma chambre d’étudiant.
Le sténopé c’est :
- une chambre noire (une boîte en carton) au fond de laquelle on place un film,
- un minuscule trou calibré (le « sténopé ») dans le devant de la chambre noire,
- une tonne de patience (faire la pose, développer et fixer le film, recommencer ad libitum),
- une profondeur et un grain quasi infinis antithétiques du numérique.
L’image obtenue est doublement à l’envers : négatif et inversée horizontalement.




Ah cette magie de créer avec quelques composants et un fer à souder son propre