Pourquoi le simple fait de :
- acheter sur le marché quelques godets de géraniums et de menthe, persil, thym,
- les planter dans des jardinières sur le rebord d’une fenêtre
met-il dans un état de bonheur si fort ?
Est-ce l’excitation propre au printemps ? Le toucher et la manipulation de la terre ? Le fait de planter ? Celui de se reconnecter au temps des saisons ?
Est-ce que ce sentiment (et cette émotion) perdura dans le futur quand nous aurons encore plus perdu contact avec les éléments naturels ? L’être humain aura-t-il un jour totalement perdu toute relation de ce genre ?
La différence entre les deux photos des jardinières AVANT et APRES la plantation fournit une réponse. Toutefois, il manque l’essentiel dans ces photos, intraduisible ici, la magie de ce samedi matin de printemps. Ce quelque chose dans l’air qui n’existe qu’à ce moment de l’année.
Renaître, éclore, s’épanouir. Ce sont les promesses renouvelées du printemps. Les mains plongées dans la terre, on est au coeur de soi. Et à donner la vie plutôt qu’à la défaire, on goûte la fragile beauté de l’espoir.