Sortie de mon livre Vous allez les déranger. C’est un recueil de nouveIles de fiction. Les histoires de fiction réunissent la double qualité de nous donner du plaisir à leur lecture et de nous parler de nous, de notre monde. Ce sont huit histoires de troubles, d’enquête, de filiation, d’amour, de pillage archéologique, de burn-out, de surnaturel.
Extrait de la première nouvelle mis en voix par le comédien Serge Cazenave, dans une très belle interprétation. Merci Serge.
Vous allez les déranger, nouvelles de Gilles Bertin Montcharmont, 122 pages, 15 € + frais de port ISBN : 979-10-94810-49-1 Parution prévue 17 avril 2023
Pour l’excellentissime L’INVENTOIRE, le blog de ALEPH, Danièle Pétrès m’a longuement interviewé sur la création de la revue littéraire et photo « Pourtant » en 2020.
Île était une fois des chats qui disparaissent au sein d’une petite communauté extrêmement attachante, bientôt remplacés par… par des chats ?… mais chut !… Je vous laisse découvrir ce fabuleux conte tendre, à lire à tout âge, à la fois humaniste et politique, et sans leçon. Il parle avec douceur de la subversion du langage employée pour nous asservir, comme dans 1984, par un pouvoir jamais nommé ici, représenté seulement par ses agents.
Contre ce Matin brun des chats qui est aussi évidemment le leur, les habitants de l’île trouveront-ils une voie ? C’est l’histoire de ce récit magnifique, de cette rébellion à la Bartleby, contée dans une langue simple, puissante et universelle (j’ai pensé à Hubert Mingarelli) par Isabelle Aupy.
Ce beau livre, épais, de 220 pages réunit 13 nouvelles et d’autant d’auteurs qui explorent un bouquet de syndromes, de Médée à Cotard, de Münchausen au loup-garou, du vampire à celui de l’écrivain, sans rapport entre ces deux derniers. Georges Poulain, le héros de Il ne veut rien demander est atteint du syndrome de Diogène.
Un fait divers m’a — hélas — inspiré cette nouvelle. L’histoire d’un vieil homme retrouvé des semaines après son décès dans son taudis sous les toits, une ancienne chambre de bonne encombrée d’immondices, sans eau ni électricité, sans toilettes ni téléphone. Les personnes manifestant le syndrome de Diogène accumulent les objets de façon compulsive, sans pouvoir les jeter, leur appartement envahi du sol au plafond, à tel point qu’il faut parfois les vider arbitrairement quand il menace le voisinage. Thierry Jonquet s’en est inspiré aussi pour son roman noir La Belle et la Bête. Toutefois, et même s’il ne veut absolument rien demander à personne — il a abandonné depuis longtemps toute sa famille — Georges Poulain nous adresse à travers le dénouement de Il ne veut rien demander un message de liberté et d’évasion sous la forme d’un secret façonné de ses mains.
Les nouvelles de cette anthologie sont de Philippe Caza, François Dieuaide, François Fierobe, Carine Coulon, Thierry Jessua, Pierre Laurandeau, Geneviève Le Bras, Jean-Louis Lejonc, Pascal Malosse, Philippe Nadouce, Nolwe Pamart, Tampa Simoni et de moi-même.
L’anthologie est illustrée par Wood, avec un dessin par syndrome et texte, et celle que vous voyez sur la couverture ci-dessus.
Présentation des nouvelles et de leurs auteurs ici :