L’homme qui n’aimait plus les chats, Isabelle Aupy, éditions du Panseur

Île était une fois des chats qui disparaissent au sein d’une petite communauté extrêmement attachante, bientôt remplacés par… par des chats ?… mais chut !… Je vous laisse découvrir ce fabuleux conte tendre, à lire à tout âge, à la fois humaniste et politique, et sans leçon. Il parle avec douceur de la subversion du langage employée pour nous asservir, comme dans 1984, par un pouvoir jamais nommé ici, représenté seulement par ses agents.

L’homme qui n’aimait plus les chats, Isabelle Aupy, éd. du Panseur, 2019

Contre ce Matin brun des chats qui est aussi évidemment le leur, les habitants de l’île trouveront-ils une voie ? C’est l’histoire de ce récit magnifique, de cette rébellion à la Bartleby, contée dans une langue simple, puissante et universelle (j’ai pensé à Hubert Mingarelli) par Isabelle Aupy.

Le livre quant à lui est très beau, réalisé et publié par Les éditions du Panseur, livre, auteure et éditeur découverts cette année aux Journées des écritures de Cluny où je présentais la revue Pourtant.


L’homme qui n’aimait plus les chats, Isabelle Aupy, éd. du Panseur, 2019 — ISBN 978-2-490834-00-6 — 12,50€

Publication dans l’anthologie Le syndrome aux éd. Les deux crânes

Ce beau livre, épais, de 220 pages réunit 13 nouvelles et d’autant d’auteurs qui explorent un bouquet de syndromes, de Médée à Cotard, de Münchausen au loup-garou, du vampire à celui de l’écrivain, sans rapport entre ces deux derniers. Georges Poulain, le héros de Il ne veut rien demander est atteint du syndrome de Diogène.

Anthologie Le syndrome Les deux cranes avec une nouvelle de Gilles Bertin Montcharmont

Un fait divers m’a — hélas — inspiré cette nouvelle. L’histoire d’un vieil homme retrouvé des semaines après son décès dans son taudis sous les toits, une ancienne chambre de bonne encombrée d’immondices, sans eau ni électricité, sans toilettes ni téléphone. Les personnes manifestant le syndrome de Diogène accumulent les objets de façon compulsive, sans pouvoir les jeter, leur appartement envahi du sol au plafond, à tel point qu’il faut parfois les vider arbitrairement quand il menace le voisinage. Thierry Jonquet s’en est inspiré aussi pour son roman noir La Belle et la Bête. Toutefois, et même s’il ne veut absolument rien demander à personne — il a abandonné depuis longtemps toute sa famille — Georges Poulain nous adresse à travers le dénouement de Il ne veut rien demander un message de liberté et d’évasion sous la forme d’un secret façonné de ses mains.

Les nouvelles de cette anthologie sont de Philippe Caza, François Dieuaide, François Fierobe, Carine Coulon, Thierry Jessua, Pierre Laurandeau, Geneviève Le Bras, Jean-Louis Lejonc, Pascal Malosse, Philippe Nadouce, Nolwe Pamart, Tampa Simoni et de moi-même.

L’anthologie est illustrée par Wood, avec un dessin par syndrome et texte, et celle que vous voyez sur la couverture ci-dessus.

Présentation des nouvelles et de leurs auteurs ici :

https://lemanoirdeslettres.forumactif.com/t266-anthologie-le-syndrome-2022

Bonne lecture.

Le Syndrome, anthologie, éd. Les deux crânes, 2022 — 10 € — ISBN 978-2-9575119-2-1

Pour le commander : https://lesdeuxcranes.jimdofree.com/boutique/

Publication de « Ratabougo » aux éditions L’Ourse brune

Ma nouvelle Ratabougo vient de sortir à L’ourse Brune, avec en couverture un papier chinois de l’artiste Louis-Marie Catta. Elle est accompagnée de trois autres livres de ce nouvel éditeur qui se spécialise dans la nouvelle, un genre merveilleux, où en 40 50 pages et moins d’une heure on embarque lectrices et lecteurs dans une histoire forte, avec deux trois personnages qui vont à l’essentiel des sentiments, des passions. Je n’en dirai pas plus que dans la vidéo ci-dessous, sauf qu’il s’agit d’une question que chacun de nous a à régler au moins une fois dans sa vie, sinon deux. Une question qui tient en un mot pour les deux héros de cette histoire, « Ratabougo ».

Ratabougo - Gilles Bertin - editions Ourse brune 800
Ratabougo, nouvelle, Gilles Bertin, éd. L’Ourse brune

Les autres livres publiés par L’Ourse Brune

L’Ourse Brune a été créée cette année 2020, avec 4 titres à son catalogue. Voici les 3 autres :

  • Ma bonne Marguerite, Jacqueline Dewerdt-Ogil
  • L’émigrante, Marie-Claude Viano
  • Portrait en bleu, Ève Roland

Librairies où trouver Ratabougo et les autres livres de l’Ourse

Les livres de l’Ourse Brune sont commandables dans toutes les librairies de France. Ils sont référencés dans Électre.

Ils sont en rayon ici :

Paris

  • Librairie Vocabulaire, 39 Boulevard de Port-Royal, 13e
  • Librairie Le pied à terre, 9 rue Custine, 18e

Avranches

  • Librairie Mille et une pages, 3 Rue du Dr Gilbert
Librairie Mille et une pages Avranches

Photo GB

Granville

  • Librairie L’Encre bleue
  • Librairie Le détour

Acheter Ratabougo par Internet

Vous pouvez commander Ratabougo sur Internet avec un paiement sécurisé HelloAsso (banque Crédit Mutuel) ici :


Ratabougo, nouvelle, Gilles Bertin, éditions L’Ourse brune, ISBN978-2-9573320-0-7, 12€

Site web de l’éditeur : loursebrunenouvelles.wordpress.com/

C’est la faute à

Image from page 56 of "The works of Voltaire : a contemporary version with notes" (1901)

Bondissez queue en l’air comme Voltaire
sur l’épaule de cet homme à la peau bleue
dévorez lui l’oreille
introduisez votre langue dans sa tête
aspirez de toutes vos forces
tirez votre yatagan de son fourreau
mettez lui dans les mains
posez votre tête sur ce billot
qu’il vous la tranche

Gilles Bertin


Paris, métro ligne 9, 27 février 2019

Les poèmes de métro publiés ici sont regroupés sous #poemes-de-metro

La forme Poèmes de métro a été inventée par Jacques Jouet, membre de l’Oulipo.

Illustration : Image from page 56 of « The works of Voltaire : a contemporary version with notes » (1901) — Aucune restriction de droits d’auteur connue — Source : internet archive book images