La revue Brèves à La Cartoucherie de Vincennes, dimanche 10 avril

La revue Brèves à la Cartoucherie de Vincennes, théâtre de l'épée de bois, avec Georges-Olivier Châteaureynaud
Affiche par Jacques Gaïotti

La Cartoucherie et ses cinq théâtres est au milieu du Bois de Vincennes un lieu magique. Dimanche 10 avril, l’association Le lire Le dire propose au Théâtre de L’Épée de Bois une rencontre/lecture avec Brèves.

Présentation de la revue, lecture de textes par des lecteurs confirmés, dialogue et pot de l’amitié avec le public. Georges-Olivier Châteaureynaud qui parraine cette rencontre sera là.

Je serai des auteurs de la revue présents.

Mes nouvelles publiées par Brèves : Les Chênes de Larroque Saint-Georges (n° 107 en 2015) et Quelque chose est mort (n°95 en 2010).

Au plaisir de vous retrouver autour de Martine et Daniel Delort, les créateurs en 1975 de Brèves et de Georges-Olivier Châteaureynaud.

La-Cartoucherie-Epee-de-bois


Rencontre/lecture présentation de la Revue Brèves par l’association Le lire Le dire, sous le parrainage de Georges-Olivier Châteaureynaud — Dimanche 10 avril, à 18 heures, à L’Epée de bois, à Vincennes — Participation aux frais : 10€

THÉÂTRE DE L’ÉPÉE DE BOIS, Cartoucherie, Route du Champ de Manœuvre, 75012 Paris — Cliquer ici pour l’accès au théâtre
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Que peut la littérature ? Rien ! (question de la Fête du livre de Bron 2016)

Une lutte sourde

La littérature ne peut rien, tu le sais. Quel étrange business elle mène derrière son faux air de savoir ! La rebelle qui veut s’faire les rupins. Qui s’croit maligne et puis malaimée. Prétentieuse, va ! Se croit même au-dessus de la philosophie qui s’y croit pourtant avec ses insectes à chevelure souple et chemises à col ouvert. Mais la littérature n’est que papier, carton, étagères. Dans les librairies, les gens achètent du papier ; la littérature est un commerce de lourds cartons dont le contenu n’a aucune influence sur la marche du monde. Si la littérature avait un quelconque pouvoir, cela se saurait. Ton médecin t’en prescrirait, ton manager exigerait que tu lises. Mais la littérature n’est rien et tu devines la pirouette à laquelle va se livrer l’auteur de ce billet pour le conclure sur une note optimiste : il va arguer que c’est justement parce que la littérature ne peut rien, qu’elle est importante. Cependant, toi tu sais que la littérature est off, out, qu’elle n’intéresse plus qu’une poignée de gens qui ne s’intéressent à rien d’autre. Comme les dingues d’opéra. La littérature provoque des effets aussi difficiles à déceler dans notre monde que les microscopiques ondes gravitationnelles récemment découvertes. Il a fallu deux détecteurs en équerre longs de trois kilomètres pour enfin les repérer. Ces ondes résultent de la courbure de l’espace-temps par de gigantesques trous noirs à des milliards d’années-lumière. Les livres sont comme ces trous noirs, masses magnétiques colossales tapies dans les replis de notre univers. Mystérieux et invisibles. Tu n’en perçois que des effets indirects, une étrange attraction, des objets qui tombent, qui se cassent, des larmes, il y a une lutte sourde, des cris silencieux.

Gilles Bertin

Ce texte est une réponse à la question thématique de la 30ième fête du livre de Bron : « Que peut la littérature ? »


Une des rencontres 2010 - Photo ©Christine Chaudagne
Une des rencontres de la fête du livre de Bron 2010 – Photo ©Christine Chaudagne

La fête du livre de Bron a lieu du 4 au 6 mars 2016 (ce sera la 30ième édition) à l’Hippodrome de Parilly,  4-6 av. Pierre Mendès France, 69500 Bron — Tramway T2, arrêt Parilly – Université – Hippodrome

À signaler vraiment, vraiment, plus que particulièrement, la lecture musicale du Requiem des innocents du grand Louis Calaferte par Virginie Despentes accompagnée par le groupe Zëro, samedi 5 mars à l’Espace Albert Camus, 1 rue Maryse Bastié, 69500 Bron. Réservations : 04 72 14 63 40