Tout le monde semble être en terrasse ou se diriger vers une terrasse. Sans oublier les tenues légères de tout ce petit monde. Tu t’attardes devant les boîtes. Cinq enveloppes : deux pour Paris, trois pour le reste du monde. A chacune, un temps de suspension, la bandaison, un coup de téléphone, un rendez-vous dans un bureau encombré de manuscrits, les vitrines de quelques foutues bonnes librairies, Lucioles, Passages, Point d’Encrage, La Hune, L’Ecume des pages, La lucarne des écrivains, L’Atelier, L’arbre à lettres, Sauramp, Coiffard, Aux mots bleus, Ombres blanches… puis… puis le frout du glissement, le claquement du volet de la boîte, le silence qui revient. Là-bas, aux terrasses, comme dans un film sans parole, les gestes chorégraphiques des estivants qui se foutent de ton cinéma intérieur. Quatre expectances encore… trois.. deux… la dernière… tu as gardée celle-ci pour ton final… une toute petite maison, loin d’ici… loin, loin… pas dans la prairie, mais presque… une table sous les arbres… ou sous une tonnelle… le soir tombe doucement et ton éditeur et toi parlez encore de ton livre… (« ton » éditeur ! « ton » livre !) Le panier est vide. Tu as un bref moment de désarroi, il fait si beau devant le bureau de Poste.
C’est une annonce, ce message codé aux allures de poème…? On dirait bien… attendons la suite…
Pas d’annonce d’heureux événement en vue pour l’instant. Comme dit un de mes amis, il faut : écrire, finir, envoyer. Envoyer, c’est le boulot de la Poste. A bientôt Geneviève.
D’un vélo l’autre… l’enveloppe passe sur celui du facteur. Puis dans d’autres mains. Croisons les doigts. A bientôt!
Ça manuscrite ! Bien bien 😉
Hello Christophe 🙂
Et maintenant, il faut continuer d’écrire pour ne pas rester dans l’attente.
Frédérique, oui, je complète la citation ci-dessous : « écrire finir envoyer recommencer ». On peut raffiner : plusieurs « écrire finir envoyer » en parallèle…..